Juin 1940 – Juin 2010 : Hommage à Jammy SCHMIDT

Publié le par beauvaisis radical

JSEn ces temps de commémoration de la débâcle de 1940 et de l’Appel du Général de Gaulle, nous souhaitons rendre hommage à Jammy SCHMIDT, ancien député et président du Conseil général de l’Oise qui en juin 1940 avait décidé de s'embarquer à bord du Massilia pour poursuivre le combat…….    

 

       Benjamin, Louis, Emile SCHMIDT (dit Jammy SCHMIDT) est né le 16 novembre 1872 à Crèvecoeur Le Grand dans une famille protestante. Il exerce la profession d’instituteur puis de journaliste au sein de La République de l’Oise. Il participe alors à tous les combats électoraux auprès des radicaux Théodore BAUDON et Félix BOUFFANDEAU. A cette époque il entre à la Loge de l’Espérance de Beauvais dont il devient le vénérable dans les années 1920.

      A partir de 1910, il prend la direction de L’Avenir du Vexin. La même année, il échoue aux élections cantonales de Crèvecœur le Grand. Résolu à s’implanter dans son territoire natal, il fonde son propre organe de presse, Le Bonhomme Picard.

      En 1912, il est élu maire de Crèvecœur puis conseiller général en 1913. Il accède pour la première fois à la Chambre des Députés en 1921. Il y sera constamment reconduit jusqu’en 1940. En 1925, il devient sous-secrétaire d’Etat aux régions libérées dans le cabinet PAINLEVE. Il continu à gravir les échelons politiques puisqu’il succède à Ernest NOEL à la présidence du Conseil général de l’Oise en 1930.

      Au sein du Parti Radical, il se positionne comme l’un des chefs de l’aile gauche et soutient fortement le mouvement rénovateur des Jeunes Turcs. Fidèle au Front Populaire, il fait entendre sa voix contre les accords de Munich. En juin 1940, il est un des 27 parlementaires français qui embarquent sur le Massilia pour poursuivre le combat en Afrique du Nord. A bord, il se retrouve en compagnie de douze députés radicaux dont Pierre MENDES FRANCE, Edouard DALADIER et Jean ZAY. Malheureusement leur espoir de continuer la lutte s’évanouit lorsqu’en pleine mer, ils apprennent que l’armistice est signé par le nouveau gouvernement de Pétain. Arrivés dans la rade de Casablanca, ils sont tous arrêtés par la police. Jammy SCHMIDT est libéré le 24 juillet 1940 et retourne en métropole où les autorités le placent immédiatement en résidence surveillée dans la propriété de la famille de sa épouse à Prayssac dans le Lot.  On lui refuse l’autorisation de rentrer dans son département d’origine. Le 23 mars 1943, il est de nouveau arrêté et envoyé à Evaux Les Bains dans la Creuse où il attend de passer en jugement. Heureusement pour lui, le maquis du Sud-ouest le libère, le 8 juin 1944.

       A la Libération, il est nommé membre de la Haute Cour de Justice. Il revient dans l’Oise en 1945 où il essuie un échec aux élections cantonales face à un candidat gaulliste. Il retourne à Prayssac où il meurt le 22 janvier 1949.

 

Bibliographie :

 

-         Jammy SCHMIDT, Idées et images radicales, Paris, Editions Exelsior, 1934

-         Jammy SCHMIDT, Les grandes thèses radicales de Condorcet à Edouard Herriot, Paris, Editions des Portiques, 1931

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